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466 jours

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Et soudain hier, le 466e jour du génocide est devenu le 1er jour de la paix. Le cessez-le-feu était attendu. Je ne veux pas m'exprimer en longueur sur ses conséquences. Je veux dire maintenant ce que ces 466 jours ont été et ce qu'ils sont d'appuis pour la suite. Du 7 octobre au génocide Les vidéos du 7 octobre m'ont marqué à vie. Les images de cette femme trainée derrière un 4x4 du Hamas, battue, sont toujours dans mon esprit. Dès après, j'ai même tweeté, le 9 octobre: "Comment relativiser les pogroms et la barbarie des meurtres à bout-portant comme des actes de résistance ? Une vie palestinienne vaut une vie israélienne, et cela vaut dans les deux sens". Je ne retire rien à cette émotion mais je reviens désormais sur le "pogrom". Si atroces soient-elles, les exactions du 7 octobre n'ont avec le recul rien du pogrom. Ce terme historique définit une situation d'attaque d'une majorité sur une minorité, comme ce que certains...

Face à la loi immigration, nous riposterons ! Discours du 21 janvier.

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"Si nous sommes ici, c'est que nous sommes de ceux qui dans ce pays croient encore à l'égalité des droits !  Puisque pour gagner quelques votes, ceux qui se sont fait élire face à l’extrême droite ont décidé d'en reprendre le cœur du programme. Puisque, depuis des années, sur les plateaux TV, ils ont installé cette ambiance qui vise à dire que le problème dans ce pays ce serait les immigrés et c'est-à-dire les musulmans, ou ceux qui n'auraient pas la couleur de peau. Alors que cela ne leur suffisait pas de lacérer des tentes d'immigrés, ils ont décidé dans cette loi de faire entrer dans les textes la xénophobie. C'est pour cela que nous devons nous opposer ensemble. Depuis des années, c'est cette ambiance du racisme, de la haine qui s'est installée dans les lycées, dans les universités, dans les usines. Et s'ils ont pu aujourd'hui faire cette loi, c'est parce qu'ils savent que les médias, grâce à Bolloré et ceux qui d...

Discours du 12 novembre 2023.

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"En arrivant ici je voyais à la fois ceux qui comptaient salir notre rassemblement et je voyais ce mémorial. Ce mémorial des juifs déportés par le gouvernement collaborationniste français lors de la rafle du Vel d'Hiv. Je voyais leurs noms. Malvine Nadel, 6 ans, déportée par le gouvernement collaborationniste.  Certains cet après-midi iront manifester avec les héritiers de ceux qui ont déporté les juifs. Nous portons un message clair: nous lutterons toujours contre l'antisémitisme et contre le fascisme. Et nous voyons, sous prétexte d'une guerre terrible qui fait des milliers et des milliers de morts au Proche-Orient, la résurgence d'un antisémitisme, en France, qui blesse, qui discrimine et qui tue.  Nous voyons des tags sur des murs. Aujourd'hui nous ne pouvons pas accepter cela. C'est pourquoi nous formulons cet appel clair, qui ne fait aucune concession avec l'extrême-droite qui elle aussi est à l'origine de l'antisémitisme.     ...

Tirer les leçons.

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Nos parents travaillerons, dès l'hiver, deux années de plus. Les deux plus belles années de retraites, ces années de joie du temps libéré de l'aliénation du travail, transformées brutalement en deux pires années de travail. Insupportables sont ceux qui viennent à présent nous expliquer que "le match est fini". Non, la lutte n'est pas un match. Nous ne serons pas de bons perdants en perdant deux ans de vie. Puisque nous n'avons donc pas gagné, il convient de tirer les leçons de cet échec. Il faut dire que nous n'avons pas été si mauvais: les résultats de ces six mois de mobilisation sont clairs. En effet, les masses sont désormais conscientes d'une vérité: la classe dominante est prête à tout, y compris le pire, pour asseoir sa domination. Le néolibéralisme fait bien les choses, le patronat est sous perfusion: il ne peut rien sans le renfort du gouvernement. L'objectif de Macron avec cette réforme inutile et abjecte était donc celui là: nous mater, ...

Le travail, l'intrinsèque combat

Nous avons envie d'une victoire, d'une respiration. Plus encore, nous en avons besoin. Ce n'est pas seulement la question des retraites qui, depuis quelques semaines, est posée. A travers cette réforme, à travers ce symbole, c'est la question du travail. Le peuple n'en peut plus. Les dépressions sont dans les têtes, les fatigues dans tous les corps. Et des aides-soignantes aux cadres, des livreurs Uber aux lycéens, chacun voit que c'est ce travail qui nous mène au mur. Deux ans de plus, ce ne sont pas des courbes, des chiffres, c'est de la chair, de la vie. Nous ne voulons plus de ce travail aliénant, éreintant et productiviste qu'il soit manuel et usant ou intellectuel et stressant. Cette abjecte et idéologique réforme, c'est celle du capital qui, sentant sa fin arriver, dégaine ses dernières armes. Nous nous battons en ce moment dans la droite lignée du mouvement ouvrier, celui qui a obtenu dans l'histoire cette réduction du temps de travail, c...